Au Cameroun, 85 % de la population pauvre vit dans les zones rurales. Les trois quarts de la population rurale travaillent dans l’agriculture. Pourtant, les potentiels de rendement ne sont pas exploités en raison du manque de disponibilité d’intrants de qualité. Les investissements nécessaires ne sont pas suffisamment réalisés.
Le manque d’accès de la population rurale à des produits et services financiers adaptés à ses besoins en est une raison importante. Cet accès est d’autant plus limité pour les femmes, notamment en raison du manque de titres fonciers (comme garantie de crédit), du manque d’information et de conscience de soi ainsi que des aspects socioculturels.
Avec le soutien financier de la Coopération allemande et l’Union européenne, les projets AgFin et ABC-PADER mis en œuvre par la GIZ veulent améliorer l’accès aux ressources financières pour la population rurale et pour les femmes en particulier. Ceci à travers des approches de renforcement des compétences mais aussi la promotion de produits et services financiers adaptés.
A l’occasion de la 32ème Journée internationale des Femmes placée sous le thème : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes », les deux projets organiseront le 7 mars prochain à Ngaoundéré, en collaboration avec la Délégation Départementale du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (DD-MINPROFF) pour la Vina, une causerie éducative afin de sensibiliser les femmes à cette thématique et de présenter les solutions possibles. La causerie sera composée de trois panels différents.
Tout d’abord, la thématique de l’accès au financement dans un contexte d’inégalités sociales sera présentée comme problème central. Ensuite, la finance islamique sera présentée comme une alternative inclusive, en particulier pour les populations rurales souvent exclues des services financiers classiques. Enfin, les solutions numériques pour une meilleure inclusion financière des femmes et comme pistes de solution pour renforcer l’entrepreneuriat féminin seront discutées.
Les panels seront animés conjointement par le MINPROFF (partenaire institutionnel et parrain de la rencontre), les responsables d’associations de femmes, les institutions financières partenaires, les opérateurs de téléphonie mobile et le personnel de la GIZ.